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Lucie - volontaire service civique entre Saint-Brieuc et Madagascar

Je m’appelle Lucie et j’ai 26 ans. Je suis diplômée d’un master en langues, cultures, affaires
internationales spécialisé sur les Amériques. J’ai réalisé un service civique avec l’association La Voie
de l’Humanité à Saint-Brieuc, avec laquelle j’ai eu la chance de partir à Madagascar pendant 3 mois.

Situation avant de partir :
Avant de faire mon service civique j’étais inscrite à France Travail et j’étais en recherche d’emploi. Je souhaite travailler dans les organisations internationales en lien avec la protection de l’enfance. Je recherchais donc des emplois dans ce domaine là, que ce soit en volontariat, service civique ou autre.

Pourquoi ce choix :
J’ai choisi de faire ce service civique principalement car la mission m’intéressait beaucoup : favoriser le développement et l’épanouissement des jeunes, notamment en donnant des cours de français et en animant des activités. En effet, j’aime beaucoup travailler avec les enfants et faire des activités avec eux. De plus, elle me permettait de gagner en expérience professionnelle dans le domaine que je souhaite. Le pays de la mission, Madagascar, me semblait également intéressant. Je ne suis jamais allée en Afrique, et j’avais très envie de découvrir une nouvelle culture et un nouveau mode de vie différent de celui de la France.
Mon attente principale était de renforcer mon envie de travailler dans le domaine de la solidarité à l’international, notamment avec les enfants.

La démarche :
En ce qui concerne la démarche, j’ai postulé à la mission sur le site officiel du service civique. Il s’agit d’un dispositif français d’engagement volontaire pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans, réalisable en France ou à l’étranger. Ce sont des missions de 6 à 12 mois dans dix domaines différents. Ma mission avec La Voie de l’Humanité a duré 8 mois : 3 mois de formation à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor), 3 mois à Madagascar, et encore 2 mois à Saint-Brieuc pour former la prochaine promotion.

Le séjour dans sa globalité :
Ma mission principale à Madagascar était de donner des cours de français dans un collège et dans deux écoles primaires. Nous étions trois services civiques et nous vivions avec 14 enfants dans un orphelinat. Quand nous n’avions pas école, nous faisions des activités avec les enfants du centre ou bien ceux de la rue. Je vivais près de la capitale Antananarivo, et j’avais mes week-ends de libre. Dans le centre, il y avait deux cuisinières qui nous préparaient à manger en même temps que les enfants, nous mangions tous ensemble. La vie à Madagascar est plutôt simple, et très différente de la France. Au niveau de la nourriture, je mangeais principalement du riz, midi et soir, accompagné de légumes et quelques fois de viande, comme du poulet ou du zébu. Pour ce qui concerne la douche, il s’agissait d’un sceau d’eau à remplir avec l’eau du puits, et d’un gobelet pour se verser l’eau dessus. Pour la lessive, j’allais laver mes vêtements à la main à la rivière à côté du centre. C’était très enrichissant de vivre ces choses là, et je me suis rendue compte qu’on avait de la chance en France d’avoir une machine à laver et une diversité culinaire.
Les Malgaches sont des personnes très gentilles, et plutôt ouvertes. Il fallait juste s’habituer au fait que nous étions très souvent pointés du doigt pour être “étranger”, mais ce n’était jamais péjoratif. Leur langue principale étant le malgache, ils étaient très contents quand nous essayions de parler quelques mots, même si ceux-ci étaient aussi simple que “bonjour” et “merci”. Au niveau des transports sur place, il y a les bus ou les tuktuks selon la ville. Les routes étant souvent en terre et pleines de trous, les trajets sont souvent longs (1h-1h30 pour faire 20km, ou bien 17h pour faire 650km).

Budget prévisionnel et financement :
En ce qui concerne le financement, je me suis majoritairement appuyée sur la rémunération du service civique (environ 600€/mois), dont la plus grande partie est payée par l’État, et le reste par l’association. J’ai également utilisé certaines de mes économies. Le billet d’avion pour Madagascar ainsi que le visa ont été pris en charge par l’association.

Aspects positifs :
Cette expérience permet de sortir de sa zone de confort, tout en découvrant une nouvelle culture et un nouveau mode de vie, différents de ce dont on a l’habitude. Cela nous permet de développer notre capacité d’adaptation ainsi que notre indépendance. On apprend à se découvrir soi-même, à mieux se connaître. Enfin, les nouvelles rencontres faites tout au long de la mission sont très enrichissantes, qu’elles soient en France avec les autres jeunes de la promotion aux profils divers, ou bien à Madagascar.

Aspects négatifs :
Je n’ai pas forcément trouver d’aspects négatifs à ma mission, mais si je devais en citer un ce serait le manque de la famille. En effet, étant très proche de la mienne, il peut parfois être difficile d’être loin d’eux et de rater certaines grandes occasions. La nourriture française m’a également manqué, car je mangeais du riz midi et soir, tous les jours.

Conseils à donner à des jeunes qui souhaiteraient partir :
Si je devais donner un conseil aux jeunes qui souhaitent partir, ce serait de le faire avec un cadre pour commencer. En effet, je sais que partir seul la première fois n’est pas forcément facile, et que le faire avec un organisme peut rassurer. C’est pour cela que je conseille de partir en Erasmus pendant les études si cela est possible, ou avec d’autres plateformes telles que celle du service civique, ou France Volontaire pour ceux qui souhaitent partir en volontariat. Enfin, pour ceux qui sont inscrits à France Travail, il existe un programme pour les jeunes qui aimeraient partir travailler à l’étranger.

Contact :
Si certaines personnes sont intéressées par le service civique que j’ai réalisé, n’hésitez pas à aller voir
le compte Instagram : @lvh.22

Mise à jour vendredi 18 juillet 2025, par Leilani

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