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Laura - service civique international à Madagascar

Laura a passé trois mois à Madagascar dans le cadre d’un service civique de huit mois. Découvrez son aventure à travers cet article.

Le projet :

Mon service civique était une mission d’une durée totale de 8 mois, dont :

 3 mois de formation à Saint-Brieuc durant lesquels nous sommes formés par la promotion de jeunes qui rentrent de Madagascar, sur la culture du pays, ses traditions, ses valeurs, etc. Nous devons également organiser des actions afin de récolter des fournitures scolaires pour mener à bien notre mission mais aussi des fonds pour les projets à plus long terme de l’association.
Par exemple, en ce moment, les fonds récoltés servent à un projet d’agrandissement de l’un des centres partenaires sur place afin d’accueillir plus d’enfants.
Ainsi, nous sommes donc présents sur les marchés pour vendre des gâteaux à prix libres et faire valoir l’association. Nous sommes libres d’organiser ce que nous voulons pour récolter des fonds. Nous avons 2 stages d’une semaine chacun à réaliser en animation et en école avant de partir. Nous devons aussi passer la formation PSC1 et la formation civique et citoyenne.

 3 mois à Madagascar, nous sommes tous répartis entre 9 lieux de mission partenaires. Ce sont soit des orphelinats, soit des centres qui accueillent des enfants dont les parents sont en difficultés, soit des centres qui accueillent des enfants de rue. Notre objectif là-bas est donc d’accompagner ces enfants au maximum et de les sensibiliser au français en organisant des activités et des animations avec eux. Pour notre part, nous donnions également des cours dans l’école située en face de notre centre

 2 mois de formation au retour en Bretagne, nous sommes donc chargés de former la nouvelle promotion de volontaires qui partira. Nous devons également mener des actions de sensibilisation dans des endroits avec des jeunes susceptibles d’être intéressé par le service civique (lycées, foyers jeunes travailleurs...). Nous sommes toujours libres d’organiser et de participer à toute sorte d’évènements afin de récolter des fonds pour l’association comme des brocantes, des ventes de crêpes, des opérations bol de riz dans des écoles...

Mes motivations :

Je me suis engagée dans ce service civique car je ne trouvais plus de sens à mes études. J’ai arrêté mon master en comptabilité et j’avais besoin de changement, de sortir de ma zone de confort.

J’avais besoin de partir, de voir autre chose. Ce service civique était pour moi le bon compromis car la période sur place est de 3 mois précédés de 3 mois de formation en Bretagne, à Saint-Brieuc. Je ne voulais pas partir trop longtemps donc cette période était parfaite pour moi. J’avais besoin de faire quelque chose qui a du sens, pour aider les autres. Je voulais me sentir utile.

La démarche :

Je me suis simplement inscrite sur le site du service civique et le responsable m’a contactée. Nous avions 3 mois de formation, par la promotion qui venait de rentrer de Madagascar. Durant ces 3 mois, nous nous sommes préparés avec des mises en situation. Nous apprenons beaucoup sur leur culture, leur religion, leurs valeurs. Nous avons également 2 stages d’une semaine chacun à réaliser en école et en animation avant de partir. Nous participons également à la formation PSC1 et à la formation civique et citoyenne. Le coût du billet d’avion, du
VISA et de l’assurance sont pris en charge par l’association. Nous devions juste payer les vaccins et les éventuels médicaments.

La vie sur place :

 Transport : Nous allions à pied du centre à l’école car c’était juste en face. Dans la ville, nous nous déplacions en tuk tuk ou en pousse-pousse. Pour rejoindre notre lieu de mission, nous prenions le taxi brousse depuis la capitale. Le trajet a duré une dizaine d’heures.

 Hébergement, nourriture : Nous étions logées sur le centre, dans un bungalow. La nourriture était correcte.

 Argent : Nous devions donner 250€ / mois pour le logement, la nourriture et pour une partie du salaire des professeurs. La monnaie malgache est l’Ariary. 1€ correspond à peu près à 5000 Ariary.

 Santé : 3 vaccins sont fortement recommandés pour partir à Madagascar : la typhoïde, l’hépatite A et B. Vous pouvez également prendre le traitement contre le paludisme.

 Population : la population malgache est très accueillante et très solidaire. J’ai été agréablement surprise par leur accueil chaleureux, nous nous sommes tout de suite sentie intégrées

 Aspect culturel, langue : ils parlent malgache et français pour la plupart

Les aspects positifs :

C’est une expérience tellement enrichissante. J’ai pu découvrir une nouvelle culture, un autre mode de vie, d’autres valeurs. J’ai pris conscience des inégalités dans le monde et des réalités vécues ailleurs. L’apprentissage du vivre-ensemble malgré les différences.
Je me suis rendue compte de l’importance des relations humaines. J’ai créé des liens tellement forts et sincères avec les enfants, les locaux ou le personnel du centre.
Sur le plan personnel, j’ai pu développer des qualités telles que la patience, l’adaptabilité, l’autonomie ou encore la créativité. Le fait d’avoir réussi à m’adapter à un nouvel environnement a renforcé ma confiance en moi. J’ai appris à gérer des situations nouvelles avec du recul. J’ai ainsi pu mieux apprendre à me connaître.
Cette expérience m’a aussi permis de remettre en question mon mode de vie et à me poser des questions que je ne me posais pas avant. Mon regard a changé et j’ai appris à apprécier les choses simples de la vie.

Les aspects plus négatifs :

Il n’y avait pas de points négatifs mais si je peux indiquer une frustration, c’est le manque de matériel. Malgré le fait que nous avions chacune, avec mon binôme, une valise remplie de fournitures, nous avions parfois l’impression de ne pas avoir assez de matériel pour faire tout ce que nous voulions avec les enfants. De même, pendant la période de formation nous avons dû préparer une trentaine de cours et d’animations, cependant il était parfois difficile de les mettre en place car le niveau de français ne correspondait pas à l’activité, il fallait donc s’adapter.

Si j’avais un conseil à donner ce serait :

Ne vous prenez pas la tête, vous êtes très bien entouré avec l’association. J’avais quelques craintes avant de partir mais elles se sont toutes estompées une fois sur place. Le fait de partir en binôme est rassurant.
Il ne faut pas partir dans l’optique de changer les choses là bas, on y va avec ce qu’on peut apporter. Il faut partir avec l’idée de donner et de s’adapter. Il faut être assez près mentalement pour affronter la pauvreté.
Une fois sur place, il faut rester humble et être à l’écoute de la population. Il faut respecter la culture locale, même si certaines choses paraissent étonnantes.

Des contacts utiles :

Paul Kader, responsable de l’association : 06 52 82 93 66, il faut passer par lui pour des renseignements.

Mise à jour jeudi 17 avril 2025, par Leilani

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