Le projet :
La structure d’accueil, située à Madrid, était l’organisation coordinatrice du projet. Par conséquent,
ce n’est pas avec elle que nous travaillions au quotidien mais aux côtés de deux associations locales : El Colletero et JEDAIS.
D’une part, la matinée était consacrée à la participation aux activités maraîchère et fruitière de El Colletero, une association de Nalda. Une vigilance particulière était portée à la diversité des tâches et à l’apprentissage : récolte de poireaux, de cerises, plantations de piments, salades etc., désherbage, taille d’oliviers et de vignes, etc.
D’autre part, l’après-midi était dédiée à l’élaboration collective d’une campagne de sensibilisation pour la Journée Mondiale de l’Environnement avec le soutien de JEDAIS, une association de jeunesse de Logroño. Nous avons fait le choix de créer une courte vidéo sur l’action locale, en prenant l’exemple de El Colletero comme une initiative porteuse de changement et de dynamisme sur le territoire.
La vie de tous les jours :
Nous vivions dans un petit village de 1000 habitants,
situé à environ 40mn en bus de Logroño, la grande ville la plus proche. Les gens du village se sont montrés très ouverts et curieux dès notre arrivée. Le cadre naturel y est exceptionnel.
Nous étions un groupe de 9 volontaires, logées très confortablement dans une grande maison avec un jardin. Une cuisinière préparait les repas pendant la semaine, et le week-end nous étions autonomes. La dynamique du groupe était chouette dès les premiers jours.
Les journées étaient rythmées par le travail dans les champs le matin, et le projet vidéo l’après-midi. Nous avions également du temps libre consacré au repos, à de la randonnée, du tourisme etc.
Les temps forts :
– la publication d’un article sur le projet dans le journal régional, La Rioja. Au delà de l’article en lui-même, c’est surtout les réactions qu’il a provoqué qui m’ont plu. Les gens du village ont mieux compris ce que nous étions venues faire là, et ça s’est rapidement avéré être un prétexte pour nous aborder et échanger.
– le montage de la vidéo. Faute de temps, nous nous y sommes consacré pleinement pendant les trois derniers jours avant la présentation. C’était à la fois intense mais surtout très satisfaisant de rassembler toutes les pièces du puzzle et de voir la vidéo prendre forme.
– la présentation de la vidéo. C’était l’aboutissement d’un travail collectif. De beaucoup d’efforts, de doutes et de discussions.
Ce que j’ai appris pendant mon CES :
Cette expérience fut un apprentissage au delà de mes attentes.
Tout d’abord, c’était une grande chance de pouvoir évoluer aux côtés d’une association aussi exemplaire et d’un projet aussi abouti que celui de El Colletero. J’y ai appris un savoir-faire pratique agricole mais également à porter un soin particulier à la terre, comme espace productif mais aussi lieu de vie.
C’était également la première fois que je prenais part à un projet vidéo de cette envergure. J’ai activement participé au montage de vidéo avec une autre volontaire. Même si la forme « communicationnelle » n’est pas ce qui m’inspire le plus, j’ai beaucoup appris de cet exercice.
Enfin plus largement, ces quelques mois - par ces apprentissages et ces rencontres marquantes - ont éveillé de nouvelles idées et m’ont ouvert de nouvelles perspectives.
Si j’avais un conseil à donner ce serait... :
S’il y a un doute, peut-être commencer par un projet de courte durée - et si possible collectif, c’est très motivant - avant de potentiellement envisager un projet de plus longue durée - et souvent individuel. Et bien avoir en tête que si cette chronologie est possible, l’inverse ne l’est pas. On ne peut pas faire de projets courts après un projet longue durée.
Si je devais résumer mon CES en une phrase, ça serait :
Une ouverture à de nouvelles perspectives.
Elaboration des paniers avec Raquel, Fabiola et Belen, membres de El Colletero, au local de l’association, Nalda.