Joanne : informer les jeunes roumains sur les valeurs de l’UE

🟣 LE PROJET :
Le projet “Hand in hand for a better Europe” se déroule au sein de l’AIST qui se compose d’une petite équipe : trois professeurs de langues, une directrice, un coordinateur logistique, une assistante, un factot’home ainsi qu’une coordinatrice relative aux activités que l’on dispensait en école.

En effet notre mission était d’intervenir pour des jeunes de 3 à 20 ans pour les familiariser à l’anglais et aux valeurs de l’Union Européenne. Il nous est aussi arrivé de faire des activités qui n’étaient pas relatives à l’UE mais toujours en anglais.
Nous avions donc en général 2 à 3 jours par semaine de préparation ainsi que 2 à 3 jours d’intervention dans les écoles et universités.
Durant la deuxième moitié de mon projet, les activités se sont diversifiées car nous avons organisé des évènements ouverts au public sur différentes thématiques en générale relative à un “celebration day”.
La préparation de ces activités se faisait de A à Z : de l’idée à trouver en passant par la réalisation matérielle jusqu’à la présentation devant les jeunes.

🔵 LA VIE DE TOUS LES JOURS :
La vie quotidienne, si elle est similaire à celle de l’Europe de l’Ouest, ce n’est tout de même pas la même. C’est un pays un peu plus en difficulté économique, qui, malgré l’envie du peuple, a du mal à se sortir de l’héritage communiste. On le ressent aussi dans les mentalités roumaines qui peuvent être parfois étonnantes lorsque l’on ne s’y prépare pas.
J’ai vécu dans trois appartements différents avec trois groupes de personnes différentes. Comme je le disais, les standards matériels ne sont pas les mêmes. Il a fallu s’adapter à la vie à 5, 6 ou même 7 dans un petit appartement avec une seule salle de bain, un seul réfrigérateur et un(e) colocataire de chambre.
Si j’ai pu avoir quelques inconforts cela ne m’a pas dérangé, il est très facile de s’adapter lorsque l’on vit avec des gens tolérants. Ca l’est moins lorsque les personnes sont égoïstes, notamment pour le ménage... Je dirais que cela a été mon problème majeur dans la vie en communauté. Lorsque les personnes ne veulent pas nettoyer, même avec toutes les techniques du monde on ne peut pas les forcer.

En mettant ces quelques déboires de côté, la vie en communauté avec des gens de pays différents est vraiment enrichissante et pleine de surprises. Découvrir toutes les cultures dans leur quotidien est une expérience qui n’a pas de prix, je souhaite à tout le monde de le vivre.

Concernant la ville où je vivais, elle n’était pas faite pour des gens en recherches de stimulis permanent, les “petites villes” roumaines sont telles que l’on imagine, il n’y a pas énormément d’activités, en particulier en hiver si ce n’est les randonnées dans la montagne enneigée.

🟡 LES TEMPS FORTS :
Les moments négatifs qui m’ont marqué sont relatifs aux problèmes matériels. Notamment une semaine entière où l’on a vécu sans eau courante. Si en France un tuyau cassé se répare en une journée, en Roumanie cela prend 5 ou 6 jours.
Ou encore les transports en communs, où l’on paye pour s’asseoir par terre avec un chauffeur plutôt dynamique.

Les bons moments furent nombreux, surtout lors de mes deux premiers mois où l’excitation du début était encore là, avec des personnes merveilleuses, roumaines ou non. Une grande partie de mes moments forts l’ont été grâce à eux. Grâce à la cohésion que l’on avait, la bonne humeur de chacun et la diversité que l’on avait à apporter. Voilà pourquoi les au revoirs ont été des moments très marquants pour nous tous.
Mais j’ai aussi eu des moments forts grâce à la Roumanie elle même, découvrir un monde enneigé telle que Narnia a été une expérience folle pour moi qui ne voit pas souvent la neige.

De même que de découvrir l’histoire du communisme dans ce pays, cela m’a beaucoup touchée.

🟠 MES APPRENTISSAGES :
Ma capacité d’adaptation qui était déjà présente n’a fait que croître durant mon volontariat.
J’ai aussi énormément appris sur le monde dans lequel je vis et j’ai compris que la chose la plus banale et logique pour moi ne l’est pas forcément pour les autres. J’ai des dizaines d’exemples de diversité au quotidien qui n’ont fait que développer ma tolérance envers les autres cultures.
J’ai aussi développé mon anglais, et une certaine agilité mentale à comprendre un langage que je ne connais pas à force de vivre parmi des personnes qui ne parlent pas forcément anglais.
J’ai aimé apprendre des expressions de chaque pays des volontaires présents.
J’ai aussi découvert une capacité à travailler avec les enfants et une patience que je ne soupçonnais pas. De même que le travail d’équipe que je pensais impossible pour moi.

🟢 SI J’AVAIS UN CONSEIL À DONNER, CA SERAIT :
Ne partez sans aucun préjugés, quoiqu’il arrive vous serez toujours surpris mais sans préjugés il y a plus de chances pour que cette surprise soit une bonne expérience.